Jeudi 18 février – mercredi 23 février : cap sur La Havane

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Isla 1969

Jeudi 18 – vendredi 19 février 

 

Isla de la Juventud – Cayos de la Lena : 120 milles

 

Au départ de maman, nous décidons de partir vers La Havane de nuit avec comme première étape le passage des 3 caps situés à la pointe ouest de Cuba. Notre fameux guide nautique nous recommande vivement de les passer par temps calme car le courant peut y être très fort et le vent mauvais. Les prévisions météo étant plutôt bonnes, nous n’hésitons pas et partons vers 17h le 18. La navigation est encore une fois des plus agréables avec une mer relativement calme, un bon petit vent arrière de 15 nœuds qui nous permet de passer ces caps sans problème et d’arriver en fin de matinée dans un mouillage protégé et calme.

 
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Samedi 20 février

 

Cayos de la Lena – Cayo Rapado Grande : 37 milles

 

Navigation cette fois de jour (ça fait du bien aussi !!) dans le canal situé entre la côte et les îles. Nous mouillons au pied d’un petit îlot vraiment adorable avec un ponton et une petite maison de bois perchée sur ce ponton. Nous nous approchons en annexe et sommes accueillis par 2 pêcheurs très avenants qui nous invitent à visiter les lieux.

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En échange de poissons, nous apportons rhum et cervezas et prenons un apéro attablé dans leur séjour. Henrique et Alberto travaillent pour une entreprise d’état de langoustes. 6 mois par an, ils pêchent les langoustes qu’ils entreposent dans les casiers situés tout le long du ponton. A partir de février jusqu’en juin, la pêche est fermée, ils sont donc chargés de surveiller les lieux et de les préparer pour la prochaine saison de pêche. Ils se relaient tous les 8 jours avec une autre équipe. Ils nous font aussi goûter du poisson agrémenté par une sauce délicieuse que leur préparent leurs femmes chaque semaine (ils nous ont montré fièrement l’armoire remplie de bouteilles de sauce !).

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Nous repartons ensuite sur notre bateau déguster notre poisson tout frais. 1 heure après, les voilà qui débarquent sur Acquadoria avec en cadeau une bouteille de sauce que nous avions tant appréciée. A nous de leur faire visiter notre bateau et de leur offrir un apéro !

 

Dimanche 21 février

 

Cayo Rapado Grande – Punta Alonso Rojas : 15 milles

 

Départ pour un déjeuner au pied d’un phare situé sur un banc de sable blanc lui-même situé au milieu de nulle part.  Extrait du journal de bord d’Elise qui raconte à merveille cette journée : 

 

« On est parti pour aller à Punta Alonso Rojas. Quand on était en pleine mer, on a rencontré des pêcheurs dans une barque sans moteur à la rame (ils venaient du village de Dimas situé à 2h de rame d’ici !). Comme on rêvait de manger des langoustes, ça tombait bien, il y avait 10 langoustes dans leur barque. On les a achetées toutes contre quelques CUC et les parents leur ont aussi donné des bières, ils étaient ravis et nous aussi ! Quand on est arrivé, on a vu le bateau de la guardafronteras qui venait vers notre bateau. Comme on n’a toujours pas compris si on a le droit ou pas d’acheter des langoustes aux pêcheurs et comme à l’intérieur ça sentait la langouste, on a fait le ménage en 5mn et les langoustes on les a mises où il y a le moteur.  Finalement ils nous ont posé que des questions (d’où on venait, comment s’appeler notre bateau et où on allait) et sont repartis. On a eu chaud ! Le soir on a mangé des langoustes à la mayonnaise et  une tarte aux amandes. »

 

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Lundi 22 février

 

Punta Alonso Rojas – Ensenada las Playuelas : 20 milles

 

La météo s’annonçant plutôt tranquille, nous mettons le cap sur Punta Evisa à 40 milles de là mais finalement en sortant au large, houles, vent, trombes d’eau et grosse barre noire dans le ciel pas du tout rassurante nous découragent un peu et on file se réfugier 20 milles plus loin dans un joli coin à mangrove comme on les aime. Le soleil revient donc tout va bien !  L’endroit est magnifiquement sauvage avec pour toile de fond les montagnes de la fameuse vallée de Vinales.

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Mardi 23 février

 

Ensenada las Playuelas – La Habana : 70 milles

 

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Comme la météo prévoit un fort coup de vent du nord pour le lendemain, nous décidons de faire route direct sur La Havane après une pause déjeuner paradisiaque au pied d’un petit ilot qui porte bien son nom de « cayo paraiso » où Ernest Hemingway adorait venir (nous aussi on a adoré !). Nous arrivons vers minuit à la mythique Marina Hemingway, décrite par le guide du routard comme une marina fantôme. Elle a été construite dans les années 50 pour accueillir les riches touristes étrangers. Tout était prévu : hôtels, piscine, boites de nuit, restaurants. Malheureusement, l’endroit na pas connu l’essor touristique escompté et la Marina n’est aujourd’hui occupée que par quelques voiliers disséminés dans un immense espace.  L’arrivée de nuit est une peu délicate : nous avions tablé sur un éclairage du chenal d’entrée (nous sommes à la capitale, quoi !!) mais seulement 1 balise sur 2 est éclairée, ce qui a occasionné chez nous un léger stress. Nous nous sommes rendus compte le lendemain en regardant la carte de l’entrée du port affichée à la Marina que nous sommes passés très près d’un beau récif, glups !! D’ailleurs, tout le monde est étonné de nous voir arriver en pleine nuit et nous demande si nous n’avons pas eu trop de problème pour trouver le chenal !!! La Guarda est bien sûr sur le qui-vive, même à cette heure tardive et, sans pitié, exige que nous effectuons les formalités d’entrée avant de nous coucher + fouille du bateau et signature du contrat avec la marina : nous rejoignons nos lits à 2 h du matin !

 

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C
<br /> Veinards ! ! !<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Vince, je crois bien que ça pue la fin...<br /> <br /> <br />
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